Le chapitre 2
Chapitre 2
Trois mois plus tôt
Je me lève et me dépêche de m’habiller et de me préparer à manger. Je ne tiens pas à être en retard à mon travail. Je mets les informations comme je le fais tous les matins.
« Monsieur Ernest Chevalier a disparu depuis plusieurs jours. Il était en déplacement pour des raisons professionnelles. Il travaillerait en effet pour l’agence August. Sa famille n’a pas de nouvelles depuis une semaine et il n’a pas été vu son travail depuis trois jours.
IL était descendu à l’hôtel qu’il avait payé pour 2 semaines. Si vous avez vu cet homme ou avez n’importe quelle information à son sujet, merci d’appeler ce numéro (0*.**.**.**.**) ou de vous rendre au commissariat le plus proche. »
Une disparition. La plupart du temps, les personnes disparaissent pour se construire une vie ailleurs, sous une autre identité. Mais on ne se rend compte de leur disparition beaucoup plus tard. Et puis, choisir de disparaitre lors d’un déplacement pour le travail n’est pas la meilleure idée. L’entreprise cherchera à le contacter puis appellera la famille. Résultat : découverte de la disparition. J’ai l’impression qu’il y a quelque chose en plus derrière cette histoire. Mais bon, il ne s’agit que d’une disparition et il sera sûrement bientôt retrouvé.
Bref, je devrais me dépêcher de partir au travail. J’enfile mon uniforme et ferme la porte avant de me précipiter vers le métro. Une fois sortie du métro, je n’ai quelques minutes à marcher avant d’arriver au commissariat.
Je suis policière depuis trois ans maintenant. Au départ, je m’occupais de la circulation ou du renseignement mais le travail me plaisait. Depuis peu de temps, j’ai été mutée à la police criminelle. Je ne me suis encore occupée que de plusieurs affaires de vol ou de trafic. Je n’ai encore jamais participé à une enquête sur un meurtre. Mes collègues parlent de leurs propres affaires à la fois avec effroi mais aussi d’avoir résolu l’affaire et capturé le meurtrier. Ce n’est malheureusement pas souvent le cas et le nombre d’affaires irrésolues dépasse l’entendement.
Je suis partagée à ce sujet : si je n’arrivais jamais à attraper le meurtrier, qu’est-ce que je ferais ? Si je n’étais pas capable d’empêcher d’autres morts ? Ou pire, si j’arrêtais un innocent ? Toutes ces questions me tournent dans la tête et je me demande certains jours pourquoi j’ai décidé de faire ce métier. Mais ça ne sert à rien de réfléchir à des évènements qui ne se sont pas encore déroulés. À chaque fois, quel que soit la situation, j’imagine toujours le pire scénario. Je me suis habituée à cette manière de faire, qui m’arrive de moins en moins avec le temps.