Chapitre 7
Le lundi suivant
Je viens juste d’arriver au travail et salue mes collègues mais il n’y a personne juste Laure. L’enquête n’a pas avancé pendant le week-end mais cela ne fait même pas une semaine. Je sais très bien que tout ne se fait pas en un claquement de doigt.
Le visionnage des caméras n’a rien apporté d’intéressant ; en même temps, on ne sait pas vraiment ce que l’on cherche. On a peut-être manqué quelque chose d’utile sans s’en rendre compte.
Soudain, le téléphone se met à sonner. Laure répond : «
- Bonjour, ici Laure Maillard du commissariat de L. Que puis-je faire pour vous ?
- Bonjour, je vous appelle au sujet de l’annonce diffusée à la télévision sur la disparition d’Ernest Chevalier. »
Laure se tourne vers moi et je comprends que c’est important. Je retiens mon souffle, on va peut-être découvrir de nouvelles informations. Laure enclenche le haut-parleur pour que j’entende le reste de la conversation.
- « Très bien, pouvez-vous me préciser votre nom et prénom ?
- Marc Chanteclerc. Je suis hôtelier dans la ville de Dengeais et je pense que la personne que vous recherchez loge chez moi.
- Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
- Il y a trois jours. Il est sorti de sa chambre et m’a salué quand je l’ai croisé.
- Et vous pensez qu’il est toujours là ?
- Ah, ça je ne sais pas, je ne surveille pas les allées et venues de mes clients. Je n’habite pas dans l’hôtel ; je ne vois pas tout ce qu’ils font.
- Depuis combien de temps loge-t-il chez vous ?
- Un peu plus d’une semaine.
- Vous n’avez rien remarqué d’étrange ou de suspect chez lui ?
- Il semblait plutôt soulagé d’être là, c’est un endroit tranquille donc personne ne vient vraiment ici. Je me suis dit qu’il cherchait peut-être à ne pas être dérangé. Ah, et ses vêtements ne correspondaient pas à l’image qu’il donnait.
- Qu’est-ce que vous voulez dire ?
- Il portait des habits passe-partout alors que c’est plutôt le genre à porter chemise et cravate vous voyez. Et même sa coiffure était différente de celle sur la photo diffusée.
- Est-ce qu’il serait possible qu’on vous rencontre pour vous poser plus de questions ?
- Pas de souci pour moi, vous pouvez venir cet après-midi. »