Les lieux culturels sont majoritairement des lieux de rencontre, d’échange. Les bibliothèques, le cinéma en sont des exemples. Toutes les catégories sociales peuvent les fréquenter. Je pensais que ce peuple nous était inférieur mais je me suis apparemment trompé. Si, comme nous, ils possèdent des bibliothèques, cinémas et librairies dans lesquels ces êtres se rendent régulièrement, ils ne doivent pas être aussi incultes que je le subodorais.
Je vais tout d’abord m’intéresser aux bibliothèques, lieux qui créent du lien social. On peut y voir des personnes se demandant des nouvelles et parlant entre elles. D’autres ne se connaissant pas auparavant échangent par le biais des livres. D’autres encore se rencontrent lors de conférences, d’animations culturelles organisées par les bibliothèques. Toutes partagent la même passion ; celle des livres. C’est peut-être le meilleur endroit sur Terre pour se rencontrer, parler de ses passions. Avis donc aux personnes esseulées, venez dans les bibliothèques.
On peut remarquer aussi que certains comportements d’individus sont spécifiques à ce milieu. Après maintes observations, je peux vous faire part des différentes attitudes que j’ai pu y apercevoir et qui finalement en disent beaucoup sur notre société. Les lieux culturels malgré leur apparente tranquillité sont en fin de compte des lieux de vie, très animés, où on discute et on échange. La personne qui a écrit ce texte semble avoir effectué un long travail d’observation pour arriver à nous présenter ses résultats. Ces êtres ne seraient pas, comme nous le croyons, vaniteux et égoïstes. Ils seraient capables de s’intéresser aux autres et de se servir de leurs recherches pour comprendre le monde qui les entoure. Cela requiert une forme d’intelligence. Rien ne laissait supposer que ces êtres la possédaient.
Des personnes errent dans toute la bibliothèque, désespérées de ne trouver aucun livre désiré. Elles ont beau avoir fait tous les rayons, elles recommencent dans l’espoir de trouver Le Livre. Sans quoi, elles tomberaient en dépression. Que deviennent les héros ? Quelles sont leurs destinées ? Le suspense est insoutenable. Il va falloir qu’elles attendent encore pour tenir enfin le livre tant attendu, espéré dans leurs mains.
Dans leur bulle, certains, installés dans leur coin, lisent comme coupés du monde, indifférents à tout ce qui les entoure. D’autres installés à des ordinateurs, très concentrés sur ce qu’ils font, les yeux fixés sur l’écran, ont l’air aussi de se trouver dans une autre dimension.
Des enfants se courent après, poussent des cris de joie. On peut entendre leurs parents, désespérés, leur dire que les médiathèques sont des lieux qu’il faut respecter ainsi que les personnes présentes ou qui y travaillent.
De nombreuses fois, des comportements m’ont révoltée, surprise ou amusée. Ce ne sont pas des comportements qu’on s’attendrait forcément à voir dans des lieux culturels, c’est pourquoi j’ai jugé important et intéressant d’en faire part.
Dans notre bibliothèque universitaire, (mais c’est le cas, comme j’ai pu le constater, dans toutes les bibliothèques) il est clairement stipulé qu’il est nous est interdit de boire, manger, de faire trop de bruit et d’utiliser son téléphone portable (moyen de communication qui permet à deux personnes de se parler quel que soit l’endroit). Pourtant, le premier objet que l’on voit sur la table des étudiants est une bouteille ou leur téléphone voire même les deux qu’on n’a même pas cherché à cacher. Contrairement à nous, dans les lieux culturels, le mot interdit n’existe pas. Ces décisions semblent intéressantes et pourraient peut-être permettre d’éviter certains débordements. Une fois rentré sur Maciluema, je devrais soumettre cette idée à notre gouvernement.
Je remarque souvent que dans les cinémas, à la fin du film, les gens se permettent de laisser leurs déchets ou encore de la nourriture. On dirait qu’il y a eu une explosion ou une bataille de nourriture. Certains parlent aussi pendant le film comme s’ils étaient seuls dans la salle. Cela me désespère de dire cela, mais malheureusement tout le monde n’est pas respectueux. Un tel comportement me révolte. L’auteur semble avoir un regard critique sur son espèce, je trouve cela surprenant. Il est notable qu’un grand nombre des membres de cette espèce sont irrécupérables. Mais ce que j’ai pu lire me fait dire qu’ils ne sont pas tous comme cela. Après tout, si quelqu’un comme l’auteur de ce texte est différent, pourquoi ne pourrait-il pas y en avoir d’autres ?
Certaines personnes dorment ou méditent dans les bibliothèques. Il est vrai que ces lieux sont propices à l’endormissement : il fait chaud et il y règne la plupart du temps un calme olympien. Et puis, reconnaissons-le, il n’est inscrit nulle part qu’il est interdit de dormir dans les bibliothèques. Au moins, pendant ce temps-là, ces personnes ne dérangent pas les autres étudiants en faisant du bruit. Cela me conforte dans mon opinion, il est vrai que ce peuple est plus évolué qu’il n’y parait mais ils ont tout de même des manières déplorables. S’endormir dans un lieu culturel serait vu chez nous comme impensable, inimaginable. Quel peuple étrange et plein de contradictions !