Je vis à Lyon depuis que je suis petite : Lyon est chez moi. Je l’ai arpenté de nombreuses fois et je connais la plupart de ses quartiers.
Si j’aime Lyon le jour, je l’aime encore plus de nuit. La ville acquiert un coté mystérieux et j’ai souvent l’impression de me promener dans deux villes totalement différentes.
La nuit, l’ambiance n’est pas la même, tout semble plus calme et en même temps plus dangereux.
Une de mes amies me fit remarquer que toutes les villes la nuit changeaient et que Lyon n’était pas la seule à connaitre cette double identité.
Je n’étais pas de cet avis, pour moi, Lyon était encore plus belle de nuit. Les lumières dans les rues, les différents édifices éclairés comme Fourvière ou l’Hôtel de Ville donnent à la ville un aspect un peu féerique.
- » Je ne vois vraiment pas ce qui t’attire autant dans cette ville. Pour moi, toutes les villes sont un peu les mêmes. », me dit-elle.
- » C’est parce que tu n’as pas cherché à les connaitre vraiment. Chaque ville est différente et a son attrait. » lui répondis-je alors.
Un jour que cette amie vint à Lyon, je décidais de la faire changer d’avis et de lui montrer combien Lyon pouvait être magnifique. J’avais décidé du trajet précis que l’on ferait pour sa première découverte de Lyon de nuit lors de la Fête des Lumières.
Nous avons commencé par la place des Jacobins. On avait l’impression d’être sous l’océan. Des rais de lumière, qui partaient de la statue au centre de la place, ondulaient, formant des vagues jusque dans les arbres aux alentours. Nous sommes restées toutes les deux de longues minutes à regarder les vagues monter et descendre, complètement fascinées.
Nous nous sommes ensuite dirigées vers la rue de la République. Des lanternes en papier changeaient de couleur, passant du bleu au violet puis à l’orange. Ce spectacle était si saisissant que nous nous sommes arrêtées pour prendre des photos à chaque changement de couleur.
Continuant notre chemin, nous sommes ensuite arrivées près du Palais de Justice. Le spectacle était magnifique et gigantesque. On voyait de grands personnages récolter des nuages puis les passer dans une machine qui les écrasait. De temps en temps, un éclair descendait depuis la colline de Fourvière.
Nous sommes ensuite montées à Fourvière. La montée est ce que je préfère, et l’éclairage des rues a toute ma fascination. Ce n’est pas celui des lampadaires, la lumière a une couleur plus chaude. La rue est éclairée par intermittence mais elle n’en a que plus de charme. J’ai l’impression d’effectuer une remontée dans le temps.
La vue de Lyon qu’on a d’en haut est ce que j’apprécie le plus une fois que je suis arrivée en haut : on a une vue sur Lyon avec tous les bâtiments éclairés que je m’amuse à reconnaitre. Je pourrai rester des heures à regarder la ville vivre ainsi. Mon amie devait être du même avis que moi, elle n’a pas protesté et elle semblait elle aussi émerveillée par ce qu’on voyait d’en haut.
Nous sommes tout de même redescendues jusqu’à la place Bellecour où des poissons de différentes couleurs montaient et descendaient dans le ciel. Nous sommes restées à les regarder évoluer, malgré la fatigue qui commençait à se faire sentir. Nous sommes ensuite rentrées chez moi où mon amie logeait pour quelques jours.
Je ne sais pas si j’ai réussi à faire aimer Lyon à mon amie mais ce qui est sûr, c’est qu’elle reviendra. Dès qu’elle est rentrée chez elle, elle m’a envoyé un message pour me demander si elle pouvait revenir l’année prochaine pour la Fête des Lumières.
Lien vers les autres récits de promenade : Walk is my oxygen et Promenade dans la forêt.