Dans un second temps, je vais analyser la Sagrada Familia d’Antono Gaudí en montrant les différentes techniques architecturales utilisées ainsi que leur signification.
Josep Maria Bocabella est mandaté par l’association des dévots de Saint-Joseph pour la construction de ce qui deviendra la Sagrada Familia. En 1882, est choisi l’architecte qui va la construire, il s’agit de Francesc del Villar. Mais en 1883 Antoni Gaudí prend en charge la réalisation du fait des désaccords entre Josep Maria Bocabella et Francesc del Villar. Gaudí a un projet plus ambitieux, il ajoute donc des modifications aux plans de construction. Il consacrera la majeure partie de sa vie à la construction de la Sagrada Familia. Gaudí ne verra pas l’édification des deux autres façades car il meurt en 1926. Il est aujourd’hui enterré dans la crypte de la Sagrada Familia.
Entre 1926 et 1936, Domènec Sugrañes termina la construction de la façade de la Nativité. Mais lors de la guerre civile espagnole, les plans, les maquettes de la Sagrada Familia sont détruites Les architectes n’ont donc peu d’informations sur la volonté de Gaudí pour la construction de la Sagrada Familia.En 1944, les architectes qui continuent le chantier essayent de respecter au mieux les idées de Gaudí .
En 1954 débute la réalisation de la façade de la Passion. La construction des tours de cette façade sont terminées pour le cinquantième anniversaire de la mort de Gaudí en 1976. La crypte est achevée en 1958 et le musée ouvre ses portes en 1961.
À l’intérieur, on peut voir des maquettes, des plans, des dessins anciens et originaux, des photographies qui montrent l’avancée des travaux, ainsi que des outils destinés aux études préparatoires conçus par Gaudí. Le musée permet aussi de montrer à quoi ressemblera la Sagrada Familia une fois construite.
Lors de sa jeunesse, Gaudí aimait aller aux concerts, au théâtre mais, peu avant la construction de la Sagrada Familia, il commença à se couper du monde,se nourrir de repas frugaux et aller même jusqu’à délaisser son aspect physique. Il se met à s’approcher de la religion et du mysticisme.
Il s’agit d’une église néogothique qui possède trois façades : la façade de la Nativité, la façade de la Passion et la façade de la Gloire qui n’est pas encore terminée.
La façade de la Nativité comporte trois portes : la porte de l’Espérance, celle de la Charité et celle de la Foi. Ces trois portes sont de sculptures qui représentent différentes étapes importantes de l’Ancien Testament comme la fuite de l’Égypte, le massacre des Innocents. On peut remarquer sur la porte principale un cyprès qui représente l’arbre de la vie. Celui-ci est surplombé d’une croix en forme de T : tau, il s’agit du symbole de Dieu le Père, deux diagonales en forme de X, chi, symbole du Christ se superposent sur la croix en forme de T. On peut remarquer aussi une colonne avec deux ailes ouvertes qui représente l’Esprit saint.
La façade de la Passion représente la vie de Jésus de la Cène à son enterrement qui sont retracées par des saynètes comme par exemple la Cène, la trahison de Judas, la crucifixion du Christ, l’Enterrement.
La façade de la Gloire n’est pas encore terminée mais elle sera constituée de sept colonnes qui représenteront à leur base les sept péchés capitaux et sur les sept chapiteaux seront représentés les sept vertus. Cette façade s’ouvre sur cinq portails correspondant aux ouvertures de la nef. La porte centrale sera divisée en trois portes qui représenteront les sacrements et il sera inscrit dessus Notre Père en cinquante langues.
Sur chaque façade, on peut voir quatre tours qui représentent les douze apôtres mais celles de la façade de la Gloire ne sont pas encore terminées. Il est prévu que six autres tours soient construites. Quatre d’entre elles représenteraient les quatre évangélistes, les deux autres la Vierge et le Christ. Celle du Christ fera 170 m de haut, elle est moins haute que la montagne du Mont Juic car pour Gaudí les œuvres humaines ne doivent pas surpasser l’œuvre de Dieu.
À l’intérieur, la basilique est très lumineuse car Gaudí a réfléchi sur les ouvertures afin que le plus de lumière possible entre, par exemple, Gaudí a utilisé les hyperboloïdes. Ce sont des quadriques à centre donc les sections planes sont des hyperboles. Elles se situent au niveau de la voûte et elles ressemblent à des puits de lumière. Le mot hyperboloïde est composé d’hyperbole et d’oïde. Hyperbole vient du grec huperbolê, de huper « au-dessus » et ballein « lancer » et oïde vient du grec -eidês de eidos « aspect », servant à former des adjectifs avec le sens de « semblable à » selon le Petit Robert.
Gaudí a réalisé des fenêtres de formes différentes afin d’effectuer une évolution entre le style néo-gothique des premiers ensembles et ses derniers travaux, ce qui reflète parfaitement sa conception de l’architecture et de son projet final.
L’abside se trouve entre les façades de la Nativité et de la Passion La chapelle de l’Assomption est au centre et entourée de deux sacristies de part et d’autre. La façade de la Nativité et celle de la Passion ainsi que les deux sacristies sont reliées par un cloître. Il est fait de manière à faire le tour du temple comme un déambulatoire.
La crypte est de forme ronde, elle a des bords nervurés et a été construite dans un style néo-gothique.Elle est ornée d’une mosaïque de style roman réalisée par Mario Maragliano, où figure la vigne et le blé, qui représentent l’Eucharistie.
Les colonnes ont différentes significations. Quatre d’entre elles représentent les évangélistes, douze autres sont dédiées aux apôtres et les colonnes restantes sont consacrées aux diocèses. Les nefs latérales représentent les cinq continents.
Pour ses œuvres, Gaudí observe la nature et s’en inspire comme on peut le remarquer à l’intérieur de la Sagrada Familia où on a l’impression de se promener dans une forêt d’arbres gigantesques.
Pour faire ces sculptures, il se sert principalement de modèles vivants comme par des exemples des végétaux ou des animaux et même des êtres humains qu’il moule dans du plâtre.
Pour construire la Sagrada Familia, Gaudí a utilisé une technique : celle de l’arc caténaire. Elle consiste à observer la forme que prend une chaîne (catena en latin : la chaîne) lorsqu’on la laisse pendre alors qu’elle est tenue à ses deux extrémités. Grâce à cette technique, l’arc n’a plus besoin de contreforts pour tenir debout.
Bibliographie :