J’ai choisi de faire l’analyse d’un poème d’Arthur Rimbaud, Le dormeur du val.
Je vais chercher à montrer comment et par quelles figures de style dans ce poème, Rimbaud décrit un endroit enchanteur mais aussi montre la mort et dénonce la guerre.
Quand Arthur Rimbaud a écrit ce poème, il avait seize ans et venait de fuguer de chez lui. Ce poème est inspiré par la guerre franco-prussienne de 1870. Il s’agit d’un sonnet composé de deux quatrains et deux tercets avec des rimes croisées pour les huit premiers vers, des rimes plates pour les deux vers suivants et des rimes embrassées pour les quatre derniers vers.
Au début du poème, Rimbaud nous décrit un cadre enchanteur, on le voit au vers 1 par « où chante une rivière », au vers 4 par « C’est un petit val qui mousse de rayons » et au vers 8 par « où la lumière pleut ».
On peut remarquer aussi une présence importante de la nature dans ce poème : « verdure », « rivière » au vers 1, « montagne » au vers 3, « val » au vers 4 et « Nature » au vers 11.
La nature est même personnifiée comme on le voit par les verbes d’action « chante » au vers 1, « accrochant » au vers 2, « Luit » au vers 4 mis en évidence par un rejet, « mousse » au vers 4, « pleut » au vers 8. Enfin au vers 11 « Nature, berce-le chaudement » nous montre que la nature est transformée en allégorie protectrice.
L’homme présent dans ce cadre idyllique est lui aussi décrit mais de façon succincte, on sait juste qu’il est jeune et que c’est un soldat comme on peut le remarquer au vers 5 « Un soldat jeune ».
Rimbaud le décrit en train de se reposer comme on le voit par le rejet du verbe « Dort » au vers 7 mais aussi au vers 7 « il est étendu » et au vers 10 « il fait un somme ».
Le verbe « dort » est répété trois fois : au vers 7, au vers 9 et au vers 13. En insistant sur ce verbe, Rimbaud veut nous faire comprendre que ce sommeil n’a rien de normal et est même inquiétant.
On a l’impression que le soldat est protégé par la nature comme on le voit au vers 8 « dans son lit vert », au vers 11 « Nature, berce-le chaudement, il a froid » et par le rejet de l’adjectif « Tranquille » au vers 14.
Plusieurs indices nous montrent qu’il y a quelque chose d’anormal, nous interpellent comme on le voit au vers 6 « la nuque baignant », ce qui peut faire penser que le soldat baigne dans son sang, au vers 9, « les pieds dans les glaïeuls » or ces fleurs sont celle de la mort ce qui suppose donc la mort du soldat. Le vers 8 « Pâle dans son lit vert » nous montre que le soldat est malade comme les vers 10 « comme un enfant malade » et 11 « il a froid ». Le vers 12 « les parfums ne font plus frissonner sa narine » nous montre que le soldat ne respire plus.
Au dernier vers, on a la certitude que le soldat est bien mort par la citation « il a deux trous rouges au côté droit ». En relisant le poème, on remarque plusieurs indices de la mort du soldat que j’ai cité auparavant. On peut voir aussi que, dans ce poème, la mort apparaît comme brutale et accidentelle.
Pourtant, par la description qui est faite du jeune soldat, on a l’impression que le jeune soldat semble encore en vie.
Rimbaud dénonce dans ce poème la guerre et les conséquences qu’elle entraîne, la violence et la mort.