Mon chef me fit signe alors de rester devant la porte pour empêcher que personne d’autre entre. Pendant ce temps, il enfila des gants, des protections sur ses chaussures et un masque puis pénétra dans la chambre. Il ressortit quelques minutes plus tard. Je lui lançai un regard attendant son verdict.
- « Monsieur Chevalier est en effet décédé. Je vais donc prévenir la police scientifique afin qu’elle s’occupe de la scène de crime. Tu ne laisses personne entrer en attendant. Le reste de l’équipe devrait bien arriver, tu ne seras pas longtemps seule » m’expliqua-t-il.
- « Il faudrait prévenir sa famille non ? » demandai-je.
- « Oui, mais je m’en chargerai après avoir contacté la police scientifique » me répondit-il.
Je restai silencieuse en le regardant s’éloigner et espérait que mes collègues arriveraient bientôt. Soudain, j’entendis du bruit par la fenêtre. Il n’y avait personne, je n’hésitai pas longtemps et allait voir ce qui se passait. Au même moment que mes collègues, la presse arrivait et commençait à leur poser des questions. Elle était au courant de l’affaire plus tôt que je ne le pensais. Ils se frayèrent un chemin jusqu’à l’entrée de l’hôtel. Quelques minutes après, Francis me rejoignit suivi du chef.
- « Bien, tout le monde est là, j’ai appelé la police judiciaire, elle sera là dans une heure. Pendant ce temps, Francis et moi on va surveiller la chambre. J’ai déjà dit aux autres de contacter les personnes qui étaient présentes dans l’hôtel pour avoir leur témoignage et aussi empêcher la presse d’entrer. On leur donnera des informations quand on sera un peu plus » nous dit-il.
- « Vous avez prévenu sa femme ? » le questionnai-je.
- « Oui, ça n’a pas été facile de lui annoncer. Elle veut voir son mari mais je lui ai dit que pour l’instant c’était impossible. » nous précisa-t-il.
Nous restâmes silencieux quelques minutes puis notre chef se tourna vers moi : « Sophie, monsieur Chanteclerc n’est pas sûr que tous ses clients soient bien partis. Tu vas donc accompagner de Laure pour vérifier s’il reste un locataire dans l’hôtel. »
J’acquiesçai, un peu surprise par sa demande. À ce moment, Laure arriva et nous commençâmes toutes les deux notre mission. L’hôtel n’était pas bien grand et ne comprenait qu’un seul étage. Après avoir sonné à toutes les chambres du rez-de-chaussée, nous montâmes à l’étage. Il y avait dix chambres et nous décidâmes de nous les répartir. Je partis à gauche tandis que Laure se dirigeait vers la droite.
Je sonnai à la première porte et n’obtint pas de réponse. La porte était fermée mais monsieur Chanteclerc avait donné à Laure les clés de chaque chambre qu’il avait en double. J’ouvris donc la porte et vérifiai que personne n’y était. Je continuai pour les portes suivantes ; à chaque fois, personne. Je jetai un coup d’œil à Laure qui me fit signe qu’il n’y avait personne de son côté aussi.
Il ne nous restait qu’une seule porte à toutes les deux. Je sonnai et Laure fit de même. J’entendis un bruit provenant de la chambre face à moi. Laure vit à ma réaction qu’il y avait quelqu’un et me rejoignit. La porte s’ouvrir avant qu’elle arrive sur un homme plutôt grand vu qu’il me dépassait et qui venait apparemment de se réveiller il n’y a pas longtemps.
Je me présentais alors : « Bonjour, je m’appelle Sophie Larcher et j’aurais quelques questions à vous poser. »