Chapitre 3
Une fois arrivée au travail, j’installe mes affaires et salue mes collègues. Ils tous ont l’air plutôt excités et pour certains en colère. Je leur demande ce qui se passe.
- Francis : Tu as vu les informations ce matin ?
- Moi : Oui et alors ?
- Francis : On pensait que le cas ne nous serait pas attribué mais le chef est allé voir la commissaire dans son bureau. C’est sûrement pour prendre l’affaire qu’il s’est fait convoquer.
- Moi : Comment tu peux savoir ça toi ?
- Francis : C’est évident enfin ! Bon d’accord, j’ai écouté un peu à la porte.
Francis a le même âge que moi et c’est la commère du service. Il est toujours au courant de ce qui se passe à l’intérieur du commissariat. Je pensais au début que je ne l’apprécierai pas mais finalement, on s’entend plutôt bien. C’est peut-être car on est les deux plus jeunes de l’équipe.
- Francis : Reste à voir si le chef va accepter ou non. À mon avis, il ne va pas vouloir mais il n’aura pas le choix. C’est un ordre de la commissaire après tout…
D’un geste de la main, je lui fis signe de se taire. Monsieur Benoit, notre chef d’équipe, sortait du bureau et arrivait vers nous. Francis comprit et se retourna, prêt à le saluer.
Monsieur Benoit : Bien, comme vous le savez sûrement déjà (il lança un regard en direction de Francis), madame la commissaire nous a demandé de s’occuper de cette affaire de disparition. L’entreprise du disparu souhaite que nous menions l’enquête. Les dirigeants ne veulent pas que rien ne s’ébruite et je compte sur votre discrétion (nouveau regard en direction de Francis). Bien, ce sera tout. Mettez-vous au travail. Francis et Sophie, vous allez chercher toutes les infos sur l’entreprise et la personne disparue. Antoine et Fabienne, vous venez avec moi, on va allez interroger les membres de l’entreprise, la famille. Les autres, allez interrogez le gérant de l’hôtel et récupérez toutes les caméras de surveillance afin de les visionnez.
Je me tourne vers Francis.
- Moi : Bon, tu es prêt pour ces recherches passionnantes qui nous attendent ? ironisai-je.
- Francis : Oui, plus que prêt !
Sa motivation me fait rire. « On a en besoin », je pense. J’aimerai bien comme les autres sortir interroger les témoins. Mais bon, je sais très bien que le chef ne fait pas de favoritisme. Cela viendra avec le temps.