Chapitre 1
- Tu vois, je te l’avais bien dit.
- Oui, tu avais raison finalement. Et moi, je ne t’ai pas cru.
- Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ?
- Je ne sais pas. Le dossier est déjà considéré comme classé et je ne suis pas sûre que mes supérieurs veuillent l’ouvrir de nouveau.
- Je ne t’ai pas demandé ce que les autres allaient faire mais ce que toi tu décidais.
Je mis un certain temps à répondre.
- J’aimerai prouver que tu n’es pas le coupable et trouver la vérité.
- La vérité ? Et comment comptes-tu t’y prendre ? Tu ne sais même pas à quoi tu t’attaques.
- Je ne sais pas mais je ne peux pas laisser les choses se terminer ainsi. C’est ma faute si tu t’es fait arrêté.
- Tu le penses vraiment ? Que ce soit toi ou un autre, ça ne change rien pour moi.
- Ça ne change rien ? demandais-je interloquée.
- Non, rien du tout.
Je ne comprenais pas et il ne chercha pas à s’expliquer.
Je fus sortie de mes pensées par sa question :
- Par quoi vas-tu commencer alors ?
- Eh bien, je vais reprendre le dossier, toutes les informations que l’on a au sujet de l’affaire et repartir de zéro. En sachant que c’était toi le coupable, on n’avait pas cherché à chercher des informations sur la vie de la victime, à questionner les voisins ou même regarder les caméras de surveillance autrement qu’aux alentours de l’heure supposée de la mort. C’est donc ce que je vais faire.
- Et ça ne t’a pas surpris que tes chefs n’aient pas pensé à le faire ?
- À vrai dire, oui. Mais je pensais que comme il était connu, ils avaient reçu des ordres de ne pas chercher dans son passé. Et puis, on avait notre coupable et toutes les preuves t’accusaient, je ne me suis donc pas posée plus de questions.
- Tu étais sûre que j’étais le coupable ?
- Non, au début, je n’y ai pas cru, mais toutes les preuves étaient contre toi…
- Je vois. Mais un conseil : tu ne devrais pas chercher à savoir ce qui s’est passé.
Sur ces mots, il partit.